Les actions mondiales ont très bien performé en juillet avec des gains de 2.6% en euro et 3.2% en devises locales.
À la traîne durant le premier semestre, les petites et moyennes capitalisations ont bien commencé le second semestre avec des performances comprises entre 4 et 5% en Europe et même un peu plus aux Etats-Unis. De même les actions émergentes et la Chine en particulier ont rattrapé une partie de leur retard sur les pays développés. À l’opposé, l’indice Eurostoxx 50, qui représente les grandes capitalisations de la zone euro, n’a gagné « que » 1.7%.
La dispersion de performance entre
les secteurs a diminué. Les valeurs financières et pétrolières ont très bien performé. Le secteur IT a poursuivi sa progression, mais au même rythme que les indices généraux.
Le Nasdaq 100 a gagné 3.8%, grâce principalement aux fortes progressions de Nvidia, Alphabet et Meta Platforms (> +10%). L’indice n’est plus très loin de son pic historique de novembre 2021. Il a gagné 44.5% depuis le début de l’année. Pour retrouver une telle performance sur une période de 7 mois, il faut retourner à 2009 (rebond à la suite de la crise globale du crédit) et à 1999/début 2000 (formation de la bulle internet).
Le mois de juillet a été moins bon pour les obligations. L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif de l’univers mondial des obligations de bonne qualité, a cédé 0.1%. Ce léger recul provient des obligations souveraines. Le taux à 10 ans américain est passé de 3.84% à 3.96%. De même, le rendement du Bund à 10 ans a progressé de 10 bps pour clôturer le mois à 2.49%. Les obligations émises par les entreprises ont enregistré une performance positive. Les obligations d’entreprise émises en euro ont enregistré une performance de +1.1%, aussi bien pour les ratings « investment grade » que les ratings « high yield ».
Si l’on compare le ratio bénéfice/cours de l’indice S&P 500 (4.7%) avec le rendement des obligations du trésor US à 10 ans (3.96%), on obtient une prime de 0.7% pour détenir les actions. Cette différence est très faible. Elle était de 1.8% en début d’année. C’est un des indicateurs de la forte confiance des investisseurs. Dans le même ordre d’idée, le ratio cours/bénéfice du Nasdaq 100 atteint presque 29 pour 2023 et 24.5 pour 2024.
La Réserve Fédérale et la Banque centrale européenne ont relevé leur taux directeur de 25 bps. La Fed cible désormais un taux compris entre 5.25% et 5.50%. Son message indique qu’elle pourrait faire une pause lors de la prochaine réunion, à condition que l’inflation continue à se rapprocher de 2% p.a. Les dernières données sont encourageantes. L’indice des prix à la consommation est passé de 4% en mai à 3% en juin. L’indice « cœur », également très important pour la banque centrale américaine, est descendu vers 4.8%. La Banque centrale européenne a porté son taux de dépôt à 3.75%. Elle note des signes encourageants mais une inflation qui reste globalement trop élevée (5.3% p.a. pour juillet).
L’euro s’est légèrement apprécié face au dollar (+0.8%) mais a cédé un peu de terrain face à d’autres grandes devises, en particulier la NOK (-4.9%).
Malgré la baisse de l’inflation et la hausse des taux, l’or a gagné 2.4% en USD. Le prix du pétrole brut a progressé d’environ 15%.